Faillites bancaires – 2ème épisode : Carlyle se ramasse sur note2banks.com

Décidemment, je vais commencer une série de billets sur les faillites ou quasi faillites successives du secteur bancaire :

Le fonds Carlyle Capital Corporation (CCC) avait emprunté 32 fois ses fonds propres pour monter un portefeuille de créances immobilières titrisées américaines, qui, malgré une notation AAA, a chuté sur le marché. A Amsterdam, le titre CCC, qui avait été introduit le 4 juillet à 19 dollars, a fondu, hier, de plus de 87,5 %, clôturant à 35 cents. David Rubenstein, le cofondateur de Carlyle, estime avoir tout fait pour soutenir le fonds qui a perdu la mise de ses investisseurs, soit 670 millions de dollars. [….] Désormais, nous examinons tous les moyens pour aider les investisseurs dans CCC qui ont perdu leur mise. Pour la plupart, il s’agissait de grandes banques commerciales. » Les Echos

Il n’y aura pas de puts pour tout le monde !

La suite sur blackstone.com.

Le site note2be.com est « illégitime » pour la CNIL

Décidemment, notre CNIL bien aimée ne se mouille pas dans cette affaire. Elle s’avance même sur un terrain qui n’est pas le sien, à savoir la « légitimité » des notations. Verra-t-on un jour des vidéos retirées de YouTube au motif que leur notation (vous savez, les petites étoiles) ne procède pas d’une commission d’experts en cinématographie, et peut donc « créer de la confusion dans l’esprit du public, qui pourrait être trompé sur la portée de ces notations » ? Elle se rattrape néanmoins sur le terrain, plus évident, du non consentement à la collecte des données personnelles.

NOUVELOBS.COM | 07.03.2008 | 12:51

La Commission nationale de l’informatique et des libertés juge que le site, qui proposait aux élèves de noter leurs professeurs, n’a pas la « légitimité nécessaire, au sens de la loi, pour procéder ou faire procéder à une notation individuelle des enseignants ».

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a jugé jeudi 6 mars que le site Internet note2be.com, qui proposait aux élèves de noter leurs professeurs, est « illégitime au regard de la loi informatique et libertés » et de « la protection des données personnelles », mais n’a pas prononcé de sanction.
Dans un communiqué publié après une réunion jeudi de la « formation contentieuse de la CNIL », celle-ci « tenant compte de la publication de l’ordonnance du juge des référés du 3 mars 2008 (…) n’a pas jugé utile de faire usage de son pouvoir de sanction ».

Ayant réalisé « des contrôles » sur le site les 13 et 18 février derniers, la CNIL estime que, du fait de son aspect commercial, note2be.com n’a pas la « légitimité nécessaire, au sens de la loi, pour procéder ou faire procéder à une notation individuelle des enseignants », cela risquant de « créer une confusion, dans l’esprit du public, avec un régime de notation officiel ».
La CNIL a également critiqué le fait que les notes attribuées aux enseignants l’étaient  » de façon subjective par des tiers dont on ne peut vérifier la qualité ».

Enfin, selon la CNIL, « la société note2be.com ne saurait se prévaloir d’un ‘intérêt légitime’ pour justifier l’absence de recueil du consentement des enseignants », et contrevient à « l’article 7 de la loi informatique et libertés » qui exige ce consentement.
Le tribunal des référés de Paris avait ordonné lundi au site Internet note2be.com de « suspendre l’utilisation de données nominatives d’enseignants aux fins de leur notation et leur traitement », donnant satisfaction aux syndicats d’enseignants et au ministère de l’Education nationale. La société note2be.com a décidé de faire appel de cette décision. (AP)