Réchauffement climatique : obscurité ou obscurantisme ?
La complaisance dans un consensus mou n’est pas propice à l’établissement d’une vérité scientifique. Qu’on l’oublie, et c’est bientôt tout l’édifice qui s’écroule.
Le professeur Vincent Courtillot, géologue physicien et membre de l’académie des sciences, s’est incidemment intéressé de plus près au réchauffement climatique. Il vient au secours de la climatologie, en apportant aux théories à la mode une réfutabilité aussi essentielle que scandaleusement qualifiée d’hérésie par les médias, les politiciens, mais surtout ceux-là mêmes qui se prétendent en être les plus illustres experts.
Il est temps que la masse bascule. Les leaders d’opinion suivront. Il n’existe pas d’intérêt matériel pour une théorie ou pour une autre, simplement une égotisation massive des enjeux.
Les marchés boursiers nous y ont habitué : malheur à celui qui défie la tendance avant que tout le monde s’accorde à reconnaître que le roi est nu. Nous ignorons quand la bulle explosera, notre seule certitude est qu’une théorie coupée de ses fondements scientifiques finit toujours par tirer sa révérence. Il n’y aura pas de choc, pas de ruines, pas de victimes. La masse ne s’enrichit pas à cultiver son irréaliste culpabilité ; en devenant sa propre victime, elle appauvrit sa capacité à résoudre ses véritables problèmes.
Dans cette conférence donnée à l’Université de Nantes, Vincent Courtillot tente d’apporter une nouvelle lecture aux données brutes dont nous disposons, et qui ont été malmenées par des experts auto-proclamés pendant de si longues années. Loin du sensationnalisme d’un Al Gore ou de Channel 4, c’est ici un discours que l’on peut saluer tant pour sa rigueur que pour sa clarté. En un mot, une contribution véritablement constructive au débat, sans polémique. Ceux qui auront besoin de plus de détails pourront étancher leur curiosité en consultant les nombreuses références sur la page professionnelle de Vincent Courtillot.
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merci Erwin pour cet article.
Je n’ai pas encore terminé la conférence, mais il est vrai que M. Courtillot semble faire preuve de rigueur.
Devant un sujet aussi complexe, on ne sait plus qui croire.
Mais je doute quand même que le monde de la recherche scientifique soit majoritairement composée d’escrocs ou de personnes trop peu rigoureuses.
Cependant j’ai l’impression qu’à travers ces débats houleux sur fond de politique, l’on change de sujet, qu’on se voile la face.
Et quand bien même il n’y aurait pas de réel réchauffement à long terme ou que l’homme n’y serait pour rien, est-ce un raison pour continuer à surexploiter la Terre?
Que ce soit juste un prétexte ou une réel cause, je pense que le réchauffement climatique doit nous faire réagir sur notre façon de vivre.
Etre unis autour d’un but commun humaniste au niveau mondial ne peut-être que bénéfique pour la terre et sa population, actuelle et future.
En effet, entre avancer de nouveaux arguments réfutatoires et assimiler ceux qui sont ainsi potentiellement mis en défaut à des escrocs, il y a un pas qu’on ne saurait franchir. Je suis convaincu que la majorité des gens sont de bonne foi dans leur démarche. Néanmoins, pour ce qui est de la rigueur, on peut tout de même critiquer la mise sous silence de ceux qui tentent d’apporter un autre éclairage, et la non coopération pour favoriser les tests de reproductibilité/réfutations, pourtant essentiels à la manifestation d’une vérité scientifique.
Au delà de ces luttes hélas stériles, l’occasion donnée de réfléchir sur notre façon de vivre serait intéressante, si la réflexion était vraiment ouverte, et non politisée et absolutisée comme elle l’est aujourd’hui, et qui plus est nous détourne de problèmes autrement plus importants et manifestes.
Le coût d’opportunité à s’occuper activement du CO2 (que cela serve à quelque chose ou non, le temps dépensé sera le même) est incommensurable. A la place, une telle communion humaniste pourrait prétendre à la légitimité si elle dédiait autant d’énergie pour faire avancer les choses dans des domaines autrement moins contestables (mais moins sexy, comme l’eau potable dans le monde).
Quelle dommage de voir tant de bonnes volontés gaspillées.
Salut Erwin,
entièrement d’accord avec toi.
C’est vrai que ces derniers temps, alors qu’on pourrait se réjouir d’un intérêt de la population pour l’environnement, il semblerait que ce soit le réchauffement climatique et le CO2 qui focalise toutes les passions.
Et du coup, l’eau potable comme tu dis, mais aussi la faune (la raréfaction des abeilles par exemple) et la flore, on oublie.
On devrait voir tous ces problèmes comme un seul et unique qui demande une réflexion sérieuse et des changements radicaux.
La crise économique aurait pu être l’occasion de se poser des questions. Mais on est reparti avec la Croissance comme solution à tous les problèmes sans même envisager qu’elle n’était peut-être pas viable dans un monde surexploité et fini.
bonne continuation à toi,
samuel
L’autre partie du problème c’est que pendant que les gouvernements se concentrent sur le combat contre le CO2,
A) Les économies des pays occidentaux seront affaiblies
B) La science se trouve affaiblie
C) Les vrais problèmes sont oblitérés et par le fait même la recherche des bonnes solutions.
Bonjour à tous,
Tout d’abord, comment soutenir une telle thèse lorsque l’on n’est pas soi-même scientifique ? Comment pouvez prendre position dans un débat si ambigu où beaucoup de données restent inconnues ? Pourquoi ne vous méfiez-vous pas de ce Climate Gate, qui comme par hasard apparaît juste avant le sommet de Copenhague ?
Pour ma part, je n’ai pas d’avis sur la question.
Cependant, le fait est là : la terre se réchauffe, que l’homme en soit la cause où non.
Ce Climate Gate est très grave et très lourd de conséquences : comme vous l’avez très bien dit, la lutte contre le réchauffement climatique par les émissions de CO2 empêche les pays du monde de se concentrer sur les autres problèmes tout aussi graves, tels que notre dépendances au pétrole et autres ressources non renouvelables, l’effondrement de la biodiversité, ou la pollution de l’eau…
Cependant, la réduction de ces émissions de CO2 est bien souvent liée à ces questions !!! Pour donner un exemple, les éco-TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) sur lesquelles je travaille peuvent permettre de réduire les émissions d’autres secteurs, de maîtriser ses ressources… Et en encourageant la baisse des émissions de CO2, on encourage ce genre de technologies, et on se dirige vers des modes de vie durables.
Pire encore : la déforestation, qui ruine la biodiversité et les écosystèmes, est directement liée aux émissions de CO2 : en forçant les pays à réduire leurs émissions de CO2, on les encourage ainsi à stopper leur déforestation…
Pourquoi vouloir ruiner le sommet de Copenhague, alors qu’il pourrait permettre un grand pas en avant pour l’environnement, même si c’est un pas indirect ? Nous voulons tous oeuvrer dans la même direction il me semble, et ce sommet est pour l’instant notre meilleure chance, à moins que vous n’ayez d’autres idées ainsi que le pouvoir d’organiser un tel évènement.
Anthony Robles
WWF-France
Bonjour Anthony,
Soutenir la thèse du réchauffement climatique comme le fait le WWF, n’est-ce pas justement prendre position dans un débat où, précisément, les données sont au mieux inconnues, au pire travesties (ainsi que le suggèrent un nombre croissant d’experts s’étant penchés sur le sujet) ?
Qui gagnerait à se méfier du climate gate ? Il est très probable que les révélations étaient programmées pour donner un signal d’alarme avant le sommet de Copenhague, et l’on peut donc prendre acte et s’interroger sur les conséquences en termes de crédibilité des organismes et personnes incriminées par ce scandale (lequel, pour l’instant, n’a été suivi que de tentatives de minimisation des problèmes soulevés en guise de réfutation).
Je comprends que le CO2 puisse être vu comme un moyen plutôt qu’une fin pour mesurer notre capacité à nous attaquer aux problèmes de ce monde. Mais je crains que cela nous détourne de problèmes beaucoup plus directs et simples à traiter. Que ce soit la sauvegarde des ours polaires, la préservation de nos nappes phréatiques, ou la transition vers des énergies renouvelables, ce sont là des objectifs qui se défendent et qui, pour être atteints, n’ont pas besoin de passer par une réduction des émissions de CO2. Je ne sais pas si les éco-TIC dont vous parlez font référence à ce site, le cas échéant je ne vois pas en quoi cela pourrait nous amener à une société de consommation durable…
Si l’on souhaite s’attaquer à la déforestation pour maintenir la capacité de la Terre à renouveler son dioxygène (il y a dix ans c’était un thème très à la mode), il faut le dire clairement plutôt que de passer par le proxy/fourre-tout CO2.
Concernant le sommet de Copenhague, la lecture de cet article est édifiante.
Tout le monde peut se tromper sans entacher sa crédibilité et ses bonnes intentions, mais agir de manière incohérente traduit à quel point le réchauffement climatique, prétendue réalité scientifique, est devenue en si peu de temps un instrument de manipulation politique hypocrite.
Ce ne sont pas ces gesticulations qui déboucheront sur un grand pas en avant pour l’environnement.
Si j’ai toujours admiré les initiatives internationales visant à renforcer la coopération et la cohésion entre les peuples, dans le cas présent il est dommage que tant de bonnes volontés se détournent ainsi de problèmes tellement plus simples à régler et autrement plus réels, dont la pertinence ne dépend pas de la validité d’une théorie scientifique. Trop souvent, nous oublions que notre énergie et les ressources que nous pouvons allouer sont limitées, et non renouvelables.