Je vous conseille la lecture de cet article très intéressant d’Alain Trannoy qui met en exergue en quoi la fonction relativement récente des banques, converties en assureurs de crédits, pose problème par rapport aux mécanismes d’assurance classique. Ou comment appliquer des solutions d’un domaine à un autre domaine sans prendre en considération les hypothèses sous-jacentes (ça me fait penser à toutes ces chaînes de Markov et autres modèles probabilistes dont on oublie trop souvent les hypothèses).
Pourquoi si vite, si fort, si simultané ? Pourquoi cette propagation aux banques européennes ? Cette question intrigue tout un chacun à propos de la très sévère crise de confiance qui touche les banques occidentales. Si toutes ne meurent pas, toutes semblent atteintes, malades en effet, de s’être lancées dans un métier, l’assurance, qui présente des écueils spécifiques. Faute d’être parvenus à les maîtriser, les instruments d’intermédiation financière ont provoqué une panne des échanges sur le marché interbancaire, typique d’une défaillance de marché provoquée par une asymétrie d’information généralisée entre tous les acteurs du système…