L’avenir de la zone euro : une erreur du passé, selon Charles Gave

Cette conférence clairvoyante de lucidité, donnée à l’ENS en décembre 2009, laisse augurer de sombres jours pour l’Union européenne. La seule alternative plausible à l’effective mise sous tutelle du Vieux Continent par l’Allemagne, telle qu’attendue par Charles Gave, serait la sortie pure et simple de la zone euro ; permise par les reliquats de nationalisme présent dans chaque pays et les fausses croyances que la suppression du symptôme guérira le mal sous-jacent (le keynésianisme).

Lorsqu’une force extranationale est perçue comme responsable de la paupérisation d’un peuple qui s’estimait jusqu’alors libre, les plus mauvaises tendances de l’homme on tendance à se réveiller…
Frustration, planche à billet, hyperinflation, élection, et après ?
Il semblerait qu’une période prospère s’achève bientôt, et que nous allons devoir faire face aux turbulences qui accompagnent toujours la mise en place d’un nouvel ordre mondial.


Charles Gave – Euro/Ligne Maginot, même logique by les_ernest

Hayek vs. Keynes – The Rap

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Une production econstories.tv.


Hayek contre Keynes – VOSTfr by Liberte_Cherie

Réchauffement climatique : obscurité ou obscurantisme ?

La complaisance dans un consensus mou n’est pas propice à l’établissement d’une vérité scientifique. Qu’on l’oublie, et c’est bientôt tout l’édifice qui s’écroule.

Le professeur Vincent Courtillot, géologue physicien et membre de l’académie des sciences, s’est incidemment intéressé de plus près au réchauffement climatique. Il vient au secours de la climatologie, en apportant aux théories à la mode une réfutabilité aussi essentielle que scandaleusement qualifiée d’hérésie par les médias, les politiciens, mais surtout ceux-là mêmes qui se prétendent en être les plus illustres experts.

Il est temps que la masse bascule. Les leaders d’opinion suivront. Il n’existe pas d’intérêt matériel pour une théorie ou pour une autre, simplement une égotisation massive des enjeux.
Les marchés boursiers nous y ont habitué : malheur à celui qui défie la tendance avant que tout le monde s’accorde à reconnaître que le roi est nu. Nous ignorons quand la bulle explosera, notre seule certitude est qu’une théorie coupée de ses fondements scientifiques finit toujours par tirer sa révérence. Il n’y aura pas de choc, pas de ruines, pas de victimes. La masse ne s’enrichit pas à cultiver son irréaliste culpabilité ; en devenant sa propre victime, elle appauvrit sa capacité à résoudre ses véritables problèmes.

Dans cette conférence donnée à l’Université de Nantes, Vincent Courtillot tente d’apporter une nouvelle lecture aux données brutes dont nous disposons, et qui ont été malmenées par des experts auto-proclamés pendant de si longues années. Loin du sensationnalisme d’un Al Gore ou de Channel 4, c’est ici un discours que l’on peut saluer tant pour sa rigueur que pour sa clarté. En un mot, une contribution véritablement constructive au débat, sans polémique. Ceux qui auront besoin de plus de détails pourront étancher leur curiosité en consultant les nombreuses références sur la page professionnelle de Vincent Courtillot.

They Rule, une application de la puissance du FoaF

Le « web sémantique » est souvent une appelation pompeuse pour un domaine qui n’a pas encore émergé. Cependant, quelques initiatives isolées mettent en avant la puissance de l’organisation sémantique du contenu. Parmi celles-ci, TheyRule propose de visualiser le graphe « social » des membres des boards des plus grandes sociétés et institutions américaines.

Vous pouvez consulter ici une map que j’ai créée avec les principales firmes high tech du NASADQ et d’autres entreprises importantes. Je m’attendais à un peu plus de connections, notamment entre des firmes du même secteur. Mais j’ai déjà observé cet effet à moindre échelle sur Facebook. Une chose est sûre, vu la quantité de « grands » au pouvoir, et les faibles interactions entre eux, on se demande bien comment une théorie du complot pourrait avoir lieu.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le pourquoi du comment, ils peuvent commencer à se documenter sur l’article relatif au FoaF (Friend of a Friend) de Wikipedia.

« Ils ont dit », avec Google InQuotes

Voilà un nouveau service sympathique sorti des Google Labs. Google InQuotes permet d’obtenir des citations de personnes sur des sujets donnés.
Il est encore très limité (je n’ai pas réussi à lui faire afficher des citations de Nicolas Sarkozy), mais on peut s’attendre à ce que dans un proche avenir, cet outil soit bientôt extensivement utilisé pour écrire des articles de presse (ou des dissertations, voire publications académiques).

A quand un générateur de papers comme le fameux SCIgen, avec d’authentiques citations, voire un générateur d’articles de presse ?

Quelles perspectives pour la France ?

Je me permets de vous inviter à lire cette chronique pleine de bon sens de Nicolas Baverez, tant on aimerait que les éléments mentionnés soient pris en compte par l’exécutif français. A défaut, je ne donne pas cher de ce pays pourtant si prometteur.

Etant expatrié, je vois d’autres problèmes ailleurs, mais ceux de la France ne me paraissent que plus aigus lorsque je vois avec quelle aisance d’autres pays mettent en place des solutions évidentes.

Après, quant à savoir jusqu’où le peuple français serait prêt à accepter ce bon sens et ce courage politique faisant aujourd’hui si cruellement défaut, je vous laisse à vos conjectures…

Le Point – 16/09/2008 – Travailler plus pour payer plus d’impôts – Nicolas Baverez

Le gouvernement admet ce que les Français ont depuis longtemps compris. Non seulement il n’y a pas de découplage, mais si les Etats-Unis ont transmis la vérole à la finance mondiale, c’est l’Europe qui développe la syphilis, sous la forme d’une violente récession liée à l’absence de politique contracyclique et à la politique monétaire de la BCE. Loin d’être épargnée par la crise, la France est touchée de plein fouet du fait du recul de sa compétitivité. En 2008 et 2009, il faut tabler sur 1 % de croissance, 3 % d’inflation, 8 % de chômage, 50 milliards d’euros de déficit commercial et 3 % de déficit public. La crise se heurte ainsi au processus de réforme engagé en 2007 et place la modernisation du pays en apesanteur. Le pouvoir d’achat ne peut que diminuer. Le volontarisme est pris à contre-pied par l’absence de toute marge de manoeuvre du fait de la dégradation des finances publiques. D’où la tentation de renouer avec les recettes du passé, en multipliant les mesures de circonstance qui menacent de ruiner la stratégie de redressement du pays.

Le RSA, qui devait lutter contre le chômage et favoriser le retour à l’activité en supprimant les trappes à pauvreté, a été dénaturé en revenu social sans activité. Il n’est plus qu’un super-RMI . Il se contentera de distribuer 2 milliards d’euros à 600 000 personnes sans limitation de durée. Il s’ajoute au RMI et à la PPE au lieu de s’y substituer, créant 1,5 milliard d’euros de transferts sociaux supplémentaires alors qu’ils atteignent le niveau record de 34 % du PIB. Enfin son financement, reposant sur la taxation des revenus fonciers et financiers en plein krach immobiliser et boursier, va déprimer davantage la consommation et l’investissement, détruisant des activités et des emplois.

Le Grenelle de l’environnement, qui devait réconcilier l’écologie et l’économie en favorisant une croissance verte, a été perverti en une usine à créer des dépenses publiques et des taxes sous l’égide d’un nouveau Gosplan. Des infra-structures au prêt à taux zéro en passant par les énergies renouvelables, l’amélioration de l’air intérieur ou la réduction du bruit, les programmes annoncés portent sur 4 à 5 milliards d’euros de dépenses publiques annuelles, sans hiérarchie ni priorité dès lors qu’aucune évaluation préalable n’a été conduite. Généralisation du bonus/malus des automobiles au liquide vaisselle, des pneus aux lingettes, des réfrigérateurs aux téléviseurs… Le foisonnement des normes écologiques entraînera une explosion des prix du logement, des transports et de l’énergie.

Nul ne conteste l’urgence de lutter contre l’exclusion ou de prendre en compte les contraintes d’un développement durable. Mais cela doit s’inscrire dans la stratégie de modernisation économique, axée autour de l’offre productive et de la réforme de l’Etat, et non pérenniser le modèle de décroissance alimentée par la dette publique. Or la multiplication des dépenses et des taxes nouvelles a pour conséquence immédiate de geler l’investissement et la consommation en pleine crise mondiale, alors que les exportations s’effondrent (de 6,5 % à 4 % des parts de marché mondiales en dix ans).

Les classes moyennes, en plus du krach immobilier, de la crise financière et de l’inflation, sont les premières victimes de ce choc fiscal , l’Etat se transformant, selon la prédiction de Tocqueville, en un « pouvoir immense et tutélaire » qui « couvre la société d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes » , qui « ne brise pas les volontés mais les amollit, les plie et les dirige, force rarement d’agir mais s’oppose sans cesse à ce que l’on agisse, ne détruit pas mais empêche de naître ».

La politique économique ne relève pas d’un tournant comme en 1983, car ses principes sont sains, mais du lancement d’une seconde étape des réformes pour répondre à la crise la plus dangereuse depuis les années 30. Les mesures conjoncturelles de soutien de la demande doivent être proscrites, car elles auraient pour seul effet d’accélérer le décrochage français, comme en 1975 ou en 1981. Le redressement économique comme la sortie de crise passent par trois maîtres mots. Le sens, indispensable pour donner un cap aux réformes. La cohérence des mesures et de l’action gouvernementales, encore plus indispensable dans la tempête : d’où la concentration autour des priorités que sont l’amélioration de la productivité d’une part, le contrôle strict des dépenses et des prélèvements publics d’autre part. La pédagogie, pour maintenir l’adhésion des Français au processus de modernisation. Autant d’antidotes à la politique du culbuto qui fut au principe du déclin français au cours des années Mitterrand-Chirac et dont le retour dresserait l’acte de décès du redressement du pays comme du quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Du mauvais rendement de Greenpeace France

Interview avec Frédéric Marillier, chargé de campagne Energie pour l’ONG Greenpeace France. Parue dans le Monde de ce jour.

Mais le nucléaire ne pourrait-il être une réponse en terme de chauffage face à la hausse du prix du fuel ?
Il faut d’abord savoir que le chauffage électrique est une vraie aberration du point de vue énergétique: on fait de la chaleur pour faire de l’électricité pour faire de la chaleur… et le rendement est très mauvais.

C’est la perle de cette interview que je vous laisse découvrir ici. Quand on donne parole à des gens comme cela dans nos journaux, inutile de se poser trop de questions lorsqu’on constate à quel point la volonté générale est amenée à prendre des décisions stupides (cf. le non au référendum en Irlande).
Rousseau, si souvent élevé au rang de grand gourou de la liberté et de la démocratie, doit se retourner dans sa tombe.

« Comment une multitude aveugle qui souvent ne sait ce qu’elle veut, parce qu’elle sait rarement ce qui lui est bon, exécuteroit-elle d’elle-même une entreprise aussi grande, aussi difficile qu’un système de législation ? » Contrat Social, L. II, chap.6, p.380.

Alitalia coulée par les syndicats ?

Voilà un article intéressant de Telos sur le cas Alitalia, qui illustre une fois de plus l’irresponsabilité de certains syndicats vis-à-vis même de ceux qu’ils sont censés protéger.

Les chimères d’Alitalia – Andrea Boitani – 09 Avril 2008

Ceux qui, en Italie, ont accueilli avec soulagement la décision d’Air France-KLM de se retirer des négociations devraient comprendre que la procédure de dépôt de bilan mène droit à la faillite car Alitalia n’est pas en mesure de dégager des ressources suffisantes pour satisfaire ses créanciers. Les organisations syndicales d’Alitalia et les politiques qui les ont soutenues ont fait preuve d’une grave irresponsabilité, perdant le peu de crédibilité qui leur restait. (plus…)

Monoxyde de dihydrogène et bioénergie : le nouvel eldorado du catastrophisme écologiste ?

C’est une étude particulièrement intéressante que vient de publier le Virginia Water Resources group. Lorsque les gens se seront lassés du CO2, ce sera peut-être bientôt au tour du très néfaste monoxyde de dihydrogène d’être enfin, et légitimement, sur la sellette. Il peut être utile de rappeler certains de ses effets néfastes :

  • Des décès dûs à l’inhalation accidentelle, même en faibles quantités.
  • L’exposition prolongée à sa forme solide entraîne des dommages graves des tissus.
  • L’ingestion en quantités excessives donne lieu à un certain nombre d’effets secondaires désagréables, bien que ne mettant pas habituellement en cause le pronostic vital.
  • Le monoxyde de dihydrogène est un constituant majeur des pluies acides.
  • Sous forme gazeuse, il peut causer des brûlures graves.
  • Il contribue à l’érosion des sols.
  • Il entraîne la corrosion et l’oxydation de nombreux métaux.
  • La contamination de dispositifs électriques entraîne souvent des court-circuits.
  • Son exposition diminution l’efficacité des freins automobiles.
  • A été trouvé dans des biopsies de tumeurs et lésions pré-cancéreuses.
  • Est souvent associé aux cyclones mortels survenant notamment dans le centre des États-Unis.
  • Des variations de température du monoxyde de dihydrogène sont soupçonnées de contribuer au phénomène climatique El Niño.

Pour plus de détails sur usages du monoxyde de dihydrogène, référez-vous au site DHMO.org, un peu extrémiste sur les bords, mais très objectif, ce qui est assez rare pour un site écologiste.

Selon l’étude du VWRG, le monoxyde de dihydrogène est cette fois-ci accusé d’être abondamment utilisé lors de la production de biocarburants. A l’état gazeux, c’est près de 1 293 033 600 litres de cette substance qui sont consommés pour produire l’énergie utile à maintenir les lumières allumées dans seulement 1000 foyers américains moyens (1000 kWh). Là où une énergie propre comme le gas naturel, n’en use que 38 litres à l’état liquide. La prochaine fois que vous allumerez une ampoule de 60 W, pensez qu’en 12 heures, ce sera ainsi en moyenne près de 80 664 litres de monoxyde de dihydrogène à l’état gazeux qui auront été consommés.

Vous trouverez plus de détails sur les conclusions troublantes de cette étude dans cet excellent article de Spectrum.

A l’heure où la croissance des biocarburant est plus rapide que celle des OGM, et où l’accroissemment de la demande en bioéthanol et biodiesel provoque une hausse des prix des matières premières alimentaires sans précédent dans l’histoire, on est en droit de se demander pourquoi nos gouvernements et les médias s’attachent à masquer ce pan essentiel d’une réalité moins agréable que celle des fantasmes écologiquement corrects.

Croissance des biocarburants dans le monde

Source : Panorama 2007 de l’IFP « Quel avenir et quelle place pour les biocarburants ? »

Manifestations de lycéens : une contestation rituelle et idéologique

Vous me pardonnerez de n’avoir pas écrit moi-même de tribune sur le sujet, mais Pierre Schweitzer, de Liberté Chérie, le fait avec suffisamment de précision ici pour que la Fondation Erwin Mayer décide porter sa voix. Les enjeux sont si importants, et pourtant on ne peut qu’être pessismiste sur la non détermination de nos ministres face à ce qui devrait être tout simplement maté.

Mardi 15 Avril, les lycéens ont manifesté pour la cinquième fois en deux semaines, réunissant à chaque fois plusieurs milliers de personnes. Ils protestent contre l’annonce par le Ministre de l’Education Nationale, Xavier Darcos, de la suppression de 11 200 postes d’enseignants dans les lycées à la rentrée prochaine. Les principales organisations lycéennes, l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) sont à l’initiative de ce mouvement. Depuis ils ont été rejoints avec enthousiasme par les syndicats d’enseignants, FSU en tête, et par des organisations de parents d’élèves.

Dans les médias ce conflit se présente comme une bataille d’arguments, souvent numériques. Xavier Darcos insiste sur la baisse du nombre de lycéens, que personne ne conteste [1] : 19 000 élèves de moins dans le second degré en 2007, un nombre en baisse constante depuis 1994. Il souhaite en profiter pour faire des économies dans un ministère qui représente 22% du budget de l’Etat français : 120 Milliards d’euros en 2007 [2] selon le site officiel du ministère, ce qui représente le premier budget de l’Etat. Le site se félicite même d’avoir un budget en hausse continuelle (+1,32% en 2007) et ajoute que le budget a été multiplié par 1,8 en euros constants depuis 1980.

Les lycéens quant à eux réclament plus de professeurs en croyant ainsi améliorer la qualité de l’enseignement dispensé. Ils soulignent ensuite le renversement de tendance démographique qui fait qu’actuellement le nombre d’élèves en primaire augmente et au collège l’augmentation devrait avoir lieu à la rentrée 2008, ce qui se répercutera inévitablement au lycée. Enfin les organisations syndicales s’inquiètent de la réduction des débouchés pour les professeurs en formation. Hélas cette bataille d’arguments est tout à fait stérile et occulte les vraies questions posées par cette mesurette.Le premier élément dont on ne parle jamais est le plaisir évident que les lycéens prennent à descendre dans la rue. Entre suivre des cours comme tous les jours et descendre avec ses copains et copines dans la rue en chantant et en faisant la fête, le choix est vite fait pour le lycéen lambda (mais on notera que si le lycéen rate volontiers les cours, aucune manifestation n’a eu lieu le week-end ou dans les académies actuellement en vacances). Ajoutez à cela les discours des syndicats de lycéens exhortant leurs camarades à entrer en résistance contre la casse de notre beau système et vous obtenez des lycéens gonflés à bloc, partagés entre le plaisir de manifester et la sensation d’être utile au reste de la société en luttant pour la préservation du système. Chaque mouvement social dégage un romantisme qui attire très fortement les lycéens, majoritairement de gauche. Enfin les lycéens savent parfaitement que pas un seul gouvernement depuis des décennies n’a su résister aux démonstrations de force syndicales. Dans ces conditions ils auraient tort de se priver ! Faire chuter une réforme, ou mieux, un ministre, est devenu un véritable rite de passage pour chaque génération de lycéens imprégnés malgré eux de pensée socialiste.Deuxièmement l’échec du système d’éducation public, « gratuit », et centralisé. Cet échec peut se mesurer de différentes manières. Que ce soit l’illettrisme qui atteint 9% de la population contre moins de 8% à la fin du dix-neuvième siècle [3], ou encore les efforts déployés par les parents de tous les milieux sociaux qui se battent pour inscrire leurs enfants dans les lycées publics les plus réputés ou tout simplement dans des établissements privés. Ou enfin la violence qui ne cesse d’augmenter, le climat général qui se dégrade et le manque de moyens alors que le budget augmente. Comme partout et en tous temps l’argent public est mal dépensé, car il n’y a aucun impératif d’efficacité. L’argument qui consiste à dire que l’éducation serait forcément déficitaire est faux. Le déficit étant bien financé par ailleurs, au total on ne peut pas dépenser plus que ce que l’on a. Une bonne gestion des ressources matérielles, des effectifs, et une meilleure adéquation des programmes avec les besoins de formation permettraient de rendre l’éducation parfaitement rentable. C’est pourquoi il est urgent d’instaurer la concurrence dans le système scolaire en France. Pour que chaque établissement puisse déterminer de façon autonome ses besoins en professeurs et en matériel tout en optimisant la réussite des élèves, et donc son propre succès. Pour un enseignement non politisé, ne dépendant plus de l’idéologie des professeurs tout puissants, mais plutôt pragmatique et adapté aux besoins réels de la société.

Il est impératif d’instaurer une réelle concurrence entre établissements : c’est le seul moyen de les pousser à obtenir de meilleurs résultats et à satisfaire la demande légitime des parents en matière d’éducation de leur enfant. Aujourd’hui l’Etat enseigne naturellement aux enfants ce qui lui est favorable : obéissance fiscale pour « l’intérêt général », défense inconditionnelle des systèmes publics de santé et de retraite pourtant en faillite depuis longtemps, mise en valeur du rôle de l’Etat dans l’histoire, etc. Mis en concurrence, les établissements les plus mal réputés voyant fuir leurs élèves se verront obligés de se remettre en question et de fournir une éducation au niveau de l’attente des élèves et de leurs parents. Par ailleurs chacun reconnaît qu’il n’existe pas de méthode de gestion uniformément applicable à tous les lycées, mais qu’au contraire la liberté pour un lycée de se gérer lui-même conduirait à une meilleure prise en compte des spécificités.

Et que feraient alors les parents n’ayant pas les moyens d’inscrire leur enfant dans un établissement privé ? Liberté Chérie propose le système des chèques éducation (voir notre argumentaire « Enseignement ») : une aide de l’Etat utilisable seulement pour des dépenses de scolarité. Ainsi l’accès à l’éducation serait garanti, mais chacun pourrait mesurer le coût des dépenses éducatives dans un système libre. Car faire croire que l’éducation est gratuite est un mensonge éhonté. Chaque lycéen coûte en moyenne 10 140 euros par an. Cette somme est intégralement payée par les parents via l’impôt et l’endettement de l’Etat. Mais noyées dans la masse des prélèvements obligatoires dont personne ne connaît la destination, ces dépenses passent inaperçues et trop de Français croient encore que l’éducation est gratuite parce que l’Etat l’a décidé. Ils en payent pourtant jusqu’au dernier centime. La situation risque d’empirer en attendant une prise de conscience suivie de véritables réformes, débarrassées de l’éternelle peur de fâcher les syndicats et autres professionnels de la banderole et du haut-parleur.


[1] http://media.education.gouv.fr/file/82/0/5820.pdf
[2] http://media.education.gouv.fr/file/97/1/20971.pdf
[3] Jean-Pierre Pélissier et Danièle Rébaudo, « Une approche de l’illettrisme en France », Histoire et mesure, XIX – N° 1/2 – Varia, mis en ligne le 15 juin 2007, référence du 16 avril 2008, disponible sur : http://histoiremesure.revues.org/document816.html.

Vive les vacances – Les Français champions du monde

TF1.fr – Les Français sont les rois des vacances – 17/04/2008

Lorsqu’on en vient aux vacances, les clichés ont la vie dure. Espagnols, Italiens, et Français détiennent encore le record des jours de vacances accordés par leurs employeurs l’an dernier avec respectivement 31, 33, et même 37 jours à se la couler douce pour nos concitoyens.

Et les chiffres de cette étude de Harris Interactive menées pour l’agence Expedia auprès des internautes montrent que si le goût pour le farniente des pays du Sud n’est plus à prouver, l’addiction au travail des Anglo-Saxons n’en est pas plus une légende. Les Anglais ne se sont ont ainsi vu accorder que 26 jours de congés en 2007. Les Américains? 14! Dans le milieu du peloton, l’Allemagne (27 jours), l’Autriche (28 jours) ou les Pays-Bas (28 jours)

Non content de détenir le record des journées chômées, les Français, gavés de RTT, défendent en plus mordicus leurs jours de congés. Comme les Allemands (19%), ils ne sont que 20 % à accepter de renoncer à partie de leurs congés acquis. Un dévouement à leur entreprise bien inférieur à celui des Autrichiens (41%), Italiens (47%), et Hollandais (49%) qui sont près d’une moitié à renoncer à leurs jours de congés acquis.

Les RTT, pas des vacances!

Doit-on en conclure que les Français sont surtout les champions du monde de la fainéantise? Pas si vite! Les études montrent régulièrement que la productivité des Français est une des toutes meilleures au monde. Chez nous, si le travail est bref, il est donc apparemment intense.

Et les RTT, si elles sont une particularité française, ne seraient pas des congés à 100%. « Ce ne sont pas des vacances proprement dites, mais des jours de repos utilisés pour faire les courses, les démarches administratives ou pour emmener les enfants au football », explique le sociologue Jean Viard au Figaro. « Dans les autres pays européens, ce sont les femmes qui se chargent de ces tâches, parce qu’elles travaillent beaucoup plus souvent à temps partiel. » En clair, le Français n’est pas paresseux, il est même à la pointe de la répartition des tâches dans le couple! On se satisfera de cet éclairage…

De la vanité des biocarburants ?

L’Express – Lundi 24 mars 2008 Le recours accru aux matières premières alimentaires pour la production de biocarburants met en péril l’approvisionnement alimentaire de la population mondiale. C’est en tous cas ce que pense le patron de Nestlé, Peter Brabeck, qui a assuré dimanche: « Si l’on veut couvrir 20% du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n’y aura plus rien à manger ».

Les insolites des municipales

19/03/2008 Le Point.fr – Par Jamila Aridj

Couverture du Journal de Saône-et-Loire du 18 mars 2008.

Certains candidats rêveraient de refaire le second tour des élections municipales. En effet, quoi de plus frustrant pour un candidat que de voir échapper le renouvellement de son mandat à une voix près… ou de perdre l’élection parce que ses colistiers ne sont pas assez vieux…

À Givry, pour être élu… il faut être vieux

Les scrutins électoraux réservent parfois des surprises : dimanche soir, au second tour des municipales, Givry, petite bourgade de 3 600 habitants située en Saône-et-Loire, a vécu le dépouillement des bulletins de vote avec un certain suspense. Résultat : 968 voix pour chaque liste ! Impossible donc de départager le candidat socialiste Daniel Villeret et le divers droite Philippe Cherpion. Déboussolé, le président du bureau de vote sollicite la préfecture. Le code électoral est clair : lorsqu’il s’agit d’une commune de plus de 3 500 habitants, c’est la liste à la moyenne d’âge la plus élevée qui remporte le scrutin. À ce petit jeu, c’est le candidat de gauche qui enlève finalement ce bastion de droite, par 53 ans contre 48. Ironie du sort, le candidat divers droite avait volontairement choisi des colistiers jeunes, il en avait même fait un argument de campagne, reprochant aux politiques de ne pas laisser la place à la nouvelle génération.

(…)

À Chévreville, la ligne haute tension laisse la ville sans voix

Le scrutin des municipales a permis en revanche à un petit village de la Manche de faire entendre sa voix, sans voter. En effet, Chévreville est la seule ville de France à ne pas avoir désigné de conseil municipal à l’issue des deux tours des élections. Les 9 et 16 mars, les bureaux de vote étaient bel et bien ouverts, mais aucun candidat à élire, aucune liste en compétition, et pas un des 168 électeurs ne s’est déplacé. Tous ont décidé de boycotter le scrutin afin d’interpeller les pouvoirs publics sur le projet de construction d’une ligne à haute tension « traversant le village du nord au sud et d’est en ouest, dessinant un zigzag sur tout le territoire communal », précise au point.fr Hervé Gaté, porte-parole de l’association Touche pas à Chèvreville, qui réunit l’ensemble de la population. « Nous ne sommes pas opposés au transport d’électricité, mais nous refusons de voir cette ligne venir effleurer le bourg et s’implanter à 400 mètres de notre école maternelle », fulmine-t-il. Le maire sortant, Victor James, quittera donc ses fonctions à la fin de la semaine, laissant désormais au préfet la gestion de la commune.

1.875 euros mensuels de dépense publique par SDF

Malgré des chiffres approximatifs, voilà une belle illustration d’un problème posé par les associations d’aide aux pauvres en France. En effet, la multiplication de celles dépendant en grande partie de financements publics a plusieurs conséquences :

  • La dispersion de l’effort financier collectif.
  • La création d’une pléthore administrative pour gérer et utiliser ces fonds.
  • L’impression pour chaque association d’être délaissée.
  • Le risque de soutenir l’établissement d’institutions qui auront intérêt à ce que la situation perdure (sur ce point, je note tout de même l’action louable des Restos du Coeur qui ont décidé de ne pas fêter leur anniversaire, au motif que leur association avait vocation à disparaître), ou qui ne voudront pas s’arrêter même si cela est économiquement et socialement plus rentable (par exemple si l’on souhaitait rationnaliser les processus et donc supprimer un certain nombre  de doublons ou d’agents peu efficaces).

Au final, on finit, comme dans cet article des Echos, par payer plus cher cette forme a priori bonne d’assistance publique, que de donner l’argent directement, sans conditions, à ces personnes. Notons qu’il en va de même pour de nombreux autres mécanismes sociaux (bourses, AES…) pour lesquels les coûts administratifs et de tenue de « commissions » ou autres « comités » représente probablement plus que le montant des aides attribuées. On pensera enfin sur ce sujet à Jacques Attali, qui s’en est fait une spécialité avec le micro-crédit (« 3% du budget arrive dans la poche des demandeurs »).

La solution, radicale mais je pense efficace, serait de faire le ménage (= supprimer tous les intermédiaires dans la chaîne de valeur), puis soit de confier cette mission d’intérêt public à un nombre restreint d’acteurs privés, avec un audit sur les besoins réels (ce n’est quand même pas si compliqué de calculer le coût d’une chambre et de la nourriture ! Ce n’est rien d’autre que ce que font les hôtels et restaurants), soit de supprimer tous les intermédiaires et de verser un budget strictement réduit aux besoins de survie (pas besoin de 1875€, selon les villes, de 400€ à 800€ par mois devrait suffire), directement aux intéressés. Après s’ils veulent une qualité de vie supérieure, charge à eux de faire le nécessaire.

Les Echos, 10/03/2008 – JULIEN DAMON

Le gouvernement vient d’annoncer 250 millions d’euros supplémentaires pour la prise en charge des SDF. Et les associations, gestionnaires de ces services de prise en charge, de rétorquer qu’il s’agit d’un plan manifestement insuffisant, voire d’une provocation. La somme est pourtant absolument considérable. Tentons d’y voir clair.

Depuis une vingtaine d’années, en réponse au problème très visible des sans-abri, des dispositifs aujourd’hui qualifiés d’urgence sociale ont été créés. Ces services et équipements varient selon les villes et les départements. Ils proposent des centres d’accueil d’urgence, des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), des accueils de jour, des Samu sociaux, une ligne téléphonique gratuite d’urgence pour les sans-abri, le « 115 ».

La Cour des comptes recensait, pour fin 2005, 13.000 places d’hébergement d’urgence, 9.000 places à l’hôtel et 31.000 places en CHRS. Pendant la période hivernale, une dizaine de milliers de places supplémentaires d’accueil peuvent être ouvertes. S’ajoutent quelques milliers de logements adaptés, par exemple dans des « résidences sociales » ou des « maisons relais ». On doit également compter 36.000 places dans des centres et des hôtels pour demandeurs d’asile. Au total, ce sont, pour les sans-domicile, une centaine de milliers de places, avec des modes de gestion et de financement différents et effroyablement compliqués.

La prise en charge des SDF forme maintenant un système alambiqué, mêlant travail social salarié et bénévolat, grandes institutions publiques et petites associations privées, aide sociale obligatoire et action sociale facultative, interventions de l’Etat et des collectivités territoriales. Ce sont quasi intégralement les fonds publics qui font vivre les opérateurs, principalement associatifs.

Chaque hiver voit naître son lot d’initiatives médiatiques – les dernières en date étant celles des Enfants de Don Quichotte sur le canal Saint-Martin ou en face de Notre-Dame à Paris – et de polémiques concernant l’adaptation des accueils, le financement des services, la coopération des associations, les responsabilités des uns et des autres.

Les crédits affectés à l’urgence sociale et à la réinsertion sociale sont en constante augmentation. Il s’agit probablement d’une des dépenses publiques qui a le plus abondamment crû depuis le milieu des années 1980. A ce moment, ils ne représentaient rien. En 2002, ils pesaient, à la seule charge de l’Etat, 500 millions d’euros ; plus d’un milliard en 2006. Il faut y ajouter les dépenses des collectivités locales, difficilement évaluables, mais représentant certainement un minimum de plusieurs dizaines de millions d’euros. Il faut encore y ajouter le montant des prestations sociales, dont bénéficient les personnes « sans résidence stable ». Toutes prestations légales confondues (avec le RMI et les allocations familiales par exemple), c’est une dépense d’environ 400 millions d’euros. On peut considérer que les pouvoirs publics dépensent au moins 1,5 milliard d’euros, et probablement plutôt 2 milliards, spécifiquement pour les SDF. Ceci étant une estimation fragile, mais sensée.

Qui sont donc les SDF et combien sont-ils ? La fondation Abbé Pierre, corroborée par l’Insee, dénombre 3 millions de mal-logés, et, parmi eux, 100.000 personnes sans domicile fixe. La plupart d’entre elles se trouvent dans des centres d’hébergement. 10 % seulement sont dans la rue. Si on accepte cet ordre de grandeur de 100.000 SDF, on aboutit à une dépense par individu extrêmement élevée. Le nouveau quart de milliard d’euros porte la dépense mensuelle par SDF à 1.875 euros par mois. La France est certainement le pays au monde qui dépense, directement et indirectement, le plus en direction des SDF.

L’intervention sociale, en conditions extrêmes, est naturellement coûteuse. Il est toutefois loin d’être assuré que la dépense soit aujourd’hui des plus efficientes… En témoigne la récurrence annuelle des controverses et des revendications. Ce n’est cependant pas en ajoutant des moyens sur les mêmes objectifs ni en critiquant l’insuffisance de ces moyens que le dossier avancera. Pourquoi donc ne pas se fixer véritablement, comme d’autres pays l’ont fait, l’objectif « zéro SDF » ? A l’aune de cette visée, tous les instruments et moyens, particulièrement élevés, affectés à ce pan fondamental de la lutte contre l’exclusion, pourraient être revus, utilement.

JULIEN DAMON est professeur associé à Sciences po.

John McCain, digne successeur de George W. Bush ?

D’ordinaire, je ne verse pas dans ces affabulations au sujet du vénérable Président des Etats-Unis d’Amérique, qui à mon avis n’est pas si idiot pour en être arrivé là, mais je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire à voir son probable (et espéré) successeur essayer d’imiter Ségolène Royal en politique étrangère.

John Cleese’s “Letter to America”

Décidemment, l’humour britannique n’a pas de limite… Pour notre plus grand bonheur, et celui des Etats-Uniens.

Dear Citizens of America,

In view of your failure to elect a competent President and thus to govern yourselves, we hereby give notice of the revocation of your independence, effective immediately. Her Sovereign Majesty, Queen Elizabeth II, will resume monarchical duties over all states, commonwealths and other territories (except Kansas, which she does not fancy), as from Monday next. Your new prime minister, Gordon Brown, will appoint a governor for America without the need for further elections. Congress and the Senate will be disbanded. A questionnaire may be circulated next year to determine whether any of you noticed. To aid in the transition to a British Crown Dependency, the following rules are introduced with immediate effect:

1. You should look up “revocation” in the Oxford English Dictionary. Then look up “aluminium,” and check the pronunciation guide. You will be amazed at just how wrongly you have been pronouncing it.

2. The letter ‘U’ will be reinstated in words such as ‘colour’, ‘favour’ and ‘neighbour.’ Likewise, you will learn to spell ‘doughnut’ without skipping half the letters, and the suffix “ize” will be replaced by the suffix “ise.”

3. You will learn that the suffix ‘burgh’ is pronounced ‘burra’; you may elect to spell Pittsburgh as ‘Pittsberg’ if you find you simply can’t cope with correct pronunciation.

4. Generally, you will be expected to raise your vocabulary to acceptable levels (look up “vocabulary”). Using the same twenty-seven words interspersed with filler noises such as “like” and “you know” is an unacceptable and inefficient form of communication.

5. There is no such thing as “US English.” We will let Microsoft know on your behalf. The Microsoft spell-checker will be adjusted to take account of the reinstated letter ‘u’ and the elimination of “-ize.”

6. You will relearn your original national anthem, “God Save The Queen”, but only after fully carrying out Task #1 (see above).

7. July 4th will no longer be celebrated as a holiday. November 2nd will be a new national holiday, but to be celebrated only in England. It will be called “Come-Uppance Day.”

8. You will learn to resolve personal issues without using guns, lawyers or therapists. The fact that you need so many lawyers and therapists shows that you’re not adult enough to be independent. Guns should only be handled by adults. If you’re not adult enough to sort things out without suing someone or speaking to a therapist then you’re not grown up enough to handle a gun.

9. Therefore, you will no longer be allowed to own or carry anything more dangerous than a vegetable peeler. A permit will be required if you wish to carry a vegetable peeler in public.

10. All American cars are hereby banned. They are crap and this is for your own good. When we show you German cars, you will understand what we mean.

11. All intersections will be replaced with roundabouts, and you will start driving on the left with immediate effect. At the same time, you will go metric immediately and without the benefit of conversion tables… Both roundabouts and metrification will help you understand the British sense of humour.

12. The Former USA will adopt UK prices on petrol (which you have been calling “gasoline”) – roughly $8/US per gallon. Get used to it.

13. You will learn to make real chips. Those things you call french fries are not real chips, and those things you insist on calling potato chips are properly called “crisps.” Real chips are thick cut, fried in animal fat, and dressed not with catsup but with malt vinegar.

14. Waiters and waitresses will be trained to be more aggressive with customers.

15. The cold tasteless stuff you insist on calling beer is not actually beer at all. Henceforth, only proper British Bitter will be referred to as “beer,” and European brews of known and accepted provenance will be referred to as “Lager.” American brands will be referred to as “Near-Frozen Gnat’s Urine,” so that all can be sold without risk of further confusion.

16. Hollywood will be required occasionally to cast English actors as good guys. Hollywood will also be required to cast English actors as English characters. Watching Andie MacDowell attempt English dialogue in “Four Weddings and a Funeral” was an experience akin to having one’s ear removed with a cheese grater.

17. You will cease playing American “football.” There is only one kind of proper football; you call it “soccer”. Those of you brave enough, in time, will be allowed to play rugby (which has some similarities to American “football”, but does not involve stopping for a rest every twenty seconds or wearing full kevlar body armour like a bunch of Jessies – English slang for “Big Girls Blouse”).

18. Further, you will stop playing baseball. It is not reasonable to host an event called the “World Series” for a game which is not played outside of America. Since only 2.1% of you are aware that there is a world beyond your borders, your error is understandable and forgiven.

19. You must tell us who killed JFK. It’s been driving us mad.

20. An internal revenue agent (i.e. tax collector) from Her Majesty’s Government will be with you shortly to ensure the acquisition of all monies due, backdated to 1776.

Thank you for your co-operation.

John Cleese